Mon nom est Sorin Misha Lupei. Je suis né à Moscou en 1950. Ma mère, Demetra Lupei était la maîtresse d'un général russe, Misha Solohov, et vivait avec lui, bien qu'ils n'étaient pas mariés. Je suis donc un bâtard, comme mon père n'arrêtait pas de me le rappeler. À ma naissance, Misha refusa de me reconnaître comme son fils et laissa ma mère se débrouiller pour m'élever. Elle commença alors à enchaîner les petits boulots pour gagner nos deux vies. Quand je fus en âge, je l'aidai à la maison pour la soulager un peu. Je voulais la protéger et je faisais tout pour qu'elle soit le plus heureuse possible. Mon père venait parfois la visiter pour une nuit, sans pour autant se soucier de savoir si elle n'avait besoin de rien. Il me regardait à peine, se contentant d'honorer sa maîtresse, et repartait à l'aube. Pourtant, malgré son comportement infâme, ma mère ne cessa jamais de l'aimer et m'enjoignit de faire de même. Un soir, l'année de mes onze ans, alors que je revenais de chez un ami à moi, je surpris une violente dispute entre mes parents. Ma mère était à nouveau enceinte et mon père refusait de croire que cet enfant était le sien. Il accusait ma mère de l'avoir trompé et la frappait. Je tentai de m'interposer, mais il m'envoya percuter un mur et continua. Dès lors, les ombres environnantes se mirent à bouger, à se solidifier. Dans ma colère et devant l'urgence de sauver ma mère et son enfant, je créai un bras d'ombre qui envoya Misha de l'autre côté de l'appartement et me précipitai pour protéger la pauvre femme. Cependant, le salopard était résistant et il me frappa derrière la tête, me faisant perdre connaissance. Je ne revis jamais ma mère. Je me réveillai dans une salle sombre, froide. Devant moi se tenait se tenait mon père et un autre officier de l'armée soviétique. J'étais menotté à ma chaise et je ne pouvais pas bouger. L'autre officier m'ordonna alors de frapper mon père, me disant que si j'y parvenais, on me détacherait et on me permettrait de voir ma mère. J'essayai donc de me lever, mais je m'en trouvais parfaitement incapable. Après plusieurs tentatives, l'officier se leva et m'annonça que je lui faisais perdre son temps. Au moment où ils allaient quitter la pièce, mon pouvoir s'activa et Misha fut projeté contre un mur, se cassant une côte au passage. L'officier sourit et empêcha mon père de me frapper en représailles. - Ton entraînement commence demain, soldat... me dit-il en venant me détacher, avant de m'injecter un tranquillisant. - Et... maman ?... Vous aviez promis... demandai-je en lui agrippant le poignet. - Elle est morte, ainsi que son bébé...
Mon entraînement dura cinq ans. On m'apprit à combattre au corps à corps et à tirer avec une arme à feu, on m'enseigna des techniques d'assassinat et d'infiltration, plusieurs langues dont j'appris même à reproduire des accents. Mais plus important encore, j'appris à me servir de mon pouvoir. Je ne parvins jamais à totalement le maîtriser, mais chaque fois que je perdais le contrôle, il suffisait que quelqu'un me braque avec un projecteur assez puissant et je tombais à genoux. J'avais aussi des séances de lavage de cerveau, mais ça ressemblait plus à de la torture gratuite. Pourtant après trois ans de ce régime, j'étais devenu un assassin docile et loyal. On commença donc à me confier des missions d'assassinat, d'abord faciles, puis de plus en plus compliquées et risquées. Pendant près de quinze ans, je servis mon pays loyalement, sans le moindre état d'âme. Innocents, coupables, femmes, enfants, vieillards, nuls n'étaient à l'abri si leurs noms apparaissaient dans un dossier marqué d'une étoile noire. Je n'avais presque aucun contact avec le monde extérieur, mais dans mes moments de loisirs, je m'intéressais aux échecs et aux travaux de Charles Xavier sur la mutation. J'avais réussi à obtenir la thèse de ce dernier et sa lecture m'en apprit plus sur l'origine de mes pouvoirs. Il y a environ deux ans, on me chargea de tuer une famille entière, mais je fus blessé par un petit garçon. Ce dernier essayait de défendre sa mère à l'aide d'un couteau de cuisine. Là, j'eus un déclic qui me fit sortir de mon conditionnement et je décidai d'épargner la famille, les prévenant qu'ils étaient tous en danger et qu'ils devaient quitter le pays. Je pris également la fuite, usant à la fois de mes pouvoirs et de mes connaissances de différentes langues pour obtenir un passage vers les Etats-Unis où je savais que mes supérieurs auraient du mal à me remettre la main dessus. J'espérais également trouver d'autres mutants, trouver une nouvelle famille, commencer une nouvelle vie. Et j'ai trouvé la Confrérie.
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| 33 ans Roumano-russe Bisexuel Célibataire QG de la Confrérie Mutant Confrériste |